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Préface
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Un
retour aux sources essentielles de la féminité...
Tous les observateurs des évolutions
sociales sont d'accord au moins sur une chose : le XXIe s. sera marqué
simultanément par une prise en compte des valeurs féminines
et par le relatif déclin d'un certain nombre de comportements qualifiés
de masculins : force, logique rationnelle, volonté d'imposer plutôt
que de convaincre. Cette "féminisation" de la vie sociale
s'exprime d'ores et déjà à travers quelques tendances
de fond : l'importance accordée au relationnel, à la souplesse
et à la nuance ; la reconnaissance de l'intuition et de la sensibilité,
du consensus et de la convivialité ; la recherche d'équilibre
et d'harmonie.
Cette affirmation des valeurs féminines transforme aussi l'idée
que les femmes se font d'elles-mêmes et de leur vie. Lassées
de jouer les super-women en mimant les comportements masculins, les nouvelles
générations profitent des droits acquis par le féminisme
mais désirent aller plus loin dans l'exploration de leur féminité.
Un peu partout sur la planète, des femmes se retrouvent pour dessiner
ensemble l'esquisse d'une identité nouvelle, davantage en quête
d'harmonie intérieure que de revendications économiques
ou sociales. En retournant aux sources essentielles de la féminité,
cet ouvrage dresse un certain nombre de cartes qui se révéleront
utiles dans l'exploration de cet espace intérieur.
"Femme ?" est un livre original et décoiffant qui dresse
un portrait de cette femme moderne où s'harmonisent les divers
aspects de la féminité : aussi bien son corps, sa sexualité,
sa sensibilité, son intelligence, sa créativité que
sa spiritualité... et ses mille autres secrets. Les approches superficielles
du féminisme, d'origine psychologique ou sociale, ne répondent
en général à aucune question fondamentale. L'auteur,
par contre, propose ici une analyse approfondie qui prend en compte les
caractéristiques essentielles de l'archétype féminin.
Notre époque doit offrir aux femmes une possibilité d'épanouissement
et de réalisation qui leur permette, non seulement de se libérer
des oppressions anciennes, mais aussi d'affirmer leur rôle de messagères
pour l'affirmation des précieuses valeurs de l'âme dans une
monde de violence et de nivellement. Il ne s'agit plus d'imiter les comportements
masculins mais d'exprimer une identité interne et une dimension
d'âme faite de sensualité, de sensibilité, de subtilité,
d'intuition et de mémoire. Cette qualité d'âme est
indispensable pour étayer et renforcer la présence spirituelle
de la conscience supérieure face à la dure hégémonie
du monde matériel. Chaque jeune fille est animée par l'idéal
du Prince charmant qui est avant tout le Principe spirituel auquel son
âme virginale désire fusionner. La force créative
féminine est alors le complément naturel et harmonieux de
la force créatrice masculine.
Sortir
des stéréotypes pour retrouver
l'archétype de la féminité
Si l'homme représente, dans
le meilleur des cas, l'esprit, la structure et la force, il se doit de
respecter et de défendre cette complémentarité enrichissante
que représente la femme-énergie, cette shakti sacrée
qui entoure l'axe vibral de l'esprit et qui, selon la magie de l'instant,
se révèle muse, mère, femme ou fille... Pour s'intégrer
aux étages supérieurs de sa nature où peuvent se
conjoindre en équilibre la Forme, l'Énergie et l'Esprit,
la femme doit apprendre à maîtriser et à transformer
les forces de destruction qui sous-tendent sa nature profonde.
Il ne peut exister d'échange évolutif et qualitatif entre
homme et femme qu'en évitant les pièges d'une dépendance
amoureuse. De même que la transmutation alchimique réclame
la purification du souffre - principe masculin - et du mercure - principe
féminin - la communion entre l'homme et la femme est d'autant plus
forte et harmonieuse qu'ils ont su préciser, l'un et l'autre, leur
rôle et leur identité. L'androgynat intérieur est
cette pierre philosophale qui résulte ensuite de la quintessence
et de l'intégration des qualités du sexe complémentaire.
L'auteur retrouve ici l'esprit des grandes traditions initiatiques issues
d'une Synthèse primordiale déformée au cours du temps
par des intérêts religieux et politiques divers. Il actualise,
approfondit et redimensionne cette connaissance initiatique grâce
à une longue expérience personnelle de psycho-physiologue
et d'instructeur acquise dans de nombreux pays. "Femme ?" est
un recueil de certains des entretiens parmi les trois mille enregistrés
par IJP. Appel Guéry (licencié ès sciences et en
psychologie) depuis 1986 et dans lesquels il trace, à partir d'une
relation vivante avec son auditoire, les perspectives d'une identité
galactique de l'être humain à l'aube du troisième
millénaire. Ces entretiens expriment le résultat de nombreuses
années de recherche et d'expérimentation pour dégager
le principe féminin des stéréotypes qui enferment
et réduisent la femme aux rôles sociaux de mère ou
d'amazone ayant pour seule référence la forme matérielle.
Dans ces entretiens, IJP. Appel Guéry s'adresse à un public
quelque peu averti de ses recherches. Il utilise parfois des termes, des
notions et un langage utilisés notamment dans son uvre majeure,
la Science Unitaire de l'Intra-univers comprenant deux cents chapitres,
où il décrit, à partir d'une inspiration supérieure,
les rapports complexes entre conscience, énergie et matière.
L'apparition d'un nouveau champ de recherche nécessite la création
d'un nouveau langage. Quelques-unes des notions utilisées ici par
l'auteur appartiennent à un langage qui doit, avant tout, être
perçu à partir d'une résonance interne sans être
réduit à une définition intellectuelle très
limitative. Certains passages doivent donc être abordés d'une
manière intuitive - comme le sont les ouvrages initiatiques, poétiques
ou alchimiques - en écoutant, au-delà des mots, la vibration
intérieure qu'ils éveillent, la voix secrète qu'ils
évoquent, la vérité spirituelle dont ils se font
l'écho. Cette approche novatrice, tant dans la forme que dans le
fond, pourrait intriguer certains lecteurs : c'est le propre des pensées
innovantes que de se heurter aux pensées dominantes avant de trouver,
dans l'évolution des esprits et le renouvellement des générations,
une compréhension et une reconnaissance.
De
l'occultation à la réinvention
des valeurs féminines
En perdant peu à peu toute la compréhension ésotérique
des enseignements initiatiques, l'exotérisme religieux s'est enfermé
dans une interprétation littérale des textes en oubliant
trop souvent de se ressourcer à l'inspiration créatrice
qui donne accès aux véritables clés. Interrogeons
les textes religieux sur leur conception de la féminité.
Selon saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens
: "Ce n'est pas l'homme qui a été tiré de la
femme, mais la femme de l'homme. Et l'homme n'a pas été
créé pour la femme mais la femme pour l'homme." Il
récidive dans le premier épître à Thimothée
: "Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de dominer
l'homme. Qu'elle se tienne donc en silence." Le théologien
Tertullien déclare quant à lui : "Femme, tu devrais
toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée
dans la pénitence, afin de racheter la faute d'avoir perdu le genre
humain." Si saint Augustin considère que dans le domaine de
la foi, la femme est égale de l'homme, il invoque l'ordre naturel
pour affirmer son infériorité face à l'homme. Elle
ne peut commander, intervenir dans des activités judiciaires, ni
enseigner dans l'Église ou au dehors. Pour Gratien (XIIe s.) et
saint Thomas d'Aquin (XIIIe s.), la femme est coupable du péché
originel et les hommes doivent la contrôler... L'ostracisme vis-à-vis
des femmes dont font preuve nombre de religions réside dans la
perte des clés opérationnelles qui permettent un rapport
magique et créatif entre les sexes. Faute de comprendre comment
fonctionne cette complémentarité, on en est venu à
diaboliser la dimension de la féminité. Cette diabolisation
conduit à une négation et à une méconnaissance
de toute la richesse émotionnelle, subtile et vitale de l'être
humain. Cette perte des valeurs féminines explique en partie le
fanatisme, l'inquisition voire le masochisme profond de certains fondamentalismes
religieux.
Le féminisme a été une réaction salutaire
d'émancipation et de libération face à un tel obscurantisme
fondé sur l'occultation et la répression des valeurs et
des spécificités féminines. Si le combat féministe
a porté ses fruits dans un certain nombre de secteurs de la vie
publique, il s'est avéré décevant dans la sphère
privée car il n'a pas su proposer de modèle ou de vision
rénovée de la féminité. Un certain nombre
de femmes explorent ensemble les voies nouvelles de cette féminité
inspirée. Cet ouvrage a pour but d'aider ces "formes-âmes"
à mieux comprendre la complexité des jeux de l'âme,
en leur apportant des informations pour défendre leur essence subtile
et participer ainsi, dans le meilleur aspect d'elles-mêmes, à
l'évolution et à la transformation de l'humanité.
Une soeur-âme
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